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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/24

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

— C’est vrai, Annette ; j’ai aujourd’hui dix ans. Je ne devrais peut-être plus aimer les poupées ; mais rien ne m’amuse tant. Ma marraine est bien bonne de s’en être souvenue. Oh ! la belle fille ! »

Béatrice avait écarté les rideaux et contemplait, muette d’admiration, une poupée qui, les yeux fermés et les mains appuyées sur sa couverture, paraissait véritablement dormir.

Ses cheveux blonds formaient des boucles soyeuses sur son cou et autour de son visage, si délicatement modelé qu’on aurait pu le prendre, s’il n’eût été si petit, pour celui d’un bel enfant.