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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/243

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XXVI

Les deux mariages.


Un dimanche, comme Louise écoutait une lecture que lui faisait Catherine, elle entendit le son de plusieurs voix dans le parc, puis un frôlement de robe de soie, et la marquise, appuyée sur le bras d’un jeune homme et accompagnée de Cora, apparut au bout d’une allée. Louise rougit de plaisir en les reconnaissant ; elle se leva avec empressement et vint ouvrir la porte du jardin.

Cora s’avança en souriant vers la fermière et lui tendit gracieusement la main ; Louise resta éblouie de sa beauté. Ses yeux noirs brillaient de joie, son front couronné d’une tresse brune resplendissait de bonheur ; ses lèvres entr’ouvertes semblaient prêtes à annoncer quelque chose d’inattendu ; il y avait en elle comme un trop plein de félicité qui débordait. La marquise con-