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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/244

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

templait avec un doux sourire le visage radieux de sa fille.

« Nous venons vous demander du lait, ma bonne Louise, dit Béatrice en entrant et en s’asseyant sous le berceau, et vous nous montrerez après vos petits familiers et votre belle étable.

— Oh ! oui, madame, dit Louise, avec bien du plaisir ; il y a si longtemps que je n’ai vu madame et mademoiselle, je suis bien heureuse de voir qu’elles ne m’ont pas oubliée.

— Non, Louise, nous ne vous avons pas oubliée, répondit la marquise, mais nous étions occupées par de si graves affaires, que nous vous avons bien un peu négligée ; nous serons plus fidèles à l’avenir, n’est-ce pas, Cora ? »

Une rougeur charmante couvrit les joues de Cora.

« Nous tâcherons, dit-elle, si M. Georges aime autant la ferme que moi.

— Que n’aimerais-je pas avec vous, mademoiselle, répondit le jeune homme ; je suis venu pour faire la connaissance de la ferme et de la fermière, et j’espère que vous me permettrez de vous accompagner souvent ici, pour que Mme Rigault ne m’en veuille pas et me compte aussi parmi ses amis.

— Un ami… vous, monsieur… Alors, mon Dieu !… »