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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/257

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

Le bonheur est si doux quand on l’a peu connu, que Louise vit passer comme un rêve les six mois de congé de son fils.

Jacques rejoignit le régiment à la même époque que son capitaine, au commencement d’avril.

Il quitta sans douleur, sinon sans regret, cette maison où il venait de recevoir un accueil si tendre ; il repartit joyeux, plein d’espoir, rêvant à de nouveaux combats.

« Sois tranquille, mère, dit-il à Louise en la quittant, tu as trouvé mon uniforme beau, tu le trouveras, j’espère, bien plus beau à mon prochain congé : car, si nous avons la guerre encore, je te rapporterai la croix d’honneur.

— Oh ! si nous avons la guerre, rapporte-moi d’abord mon fils, » répondit Louise en le serrant dans ses bras.