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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/269

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XXIX

Nouvelle.


Le lendemain de la bataille de Solferino il arrivait deux lettres d’Italie au château de Morancé, une de Jacques et une de René. Voici celle de Jacques :


« Ma bonne mère,

« Si tu as encore ton fils, c’est à son capitaine que tu le dois ; ce que je vais te raconter de lui est bien beau et bien triste, tu vas voir.

« Je ne te donnerai pas de détails sur la bataille, je sais que Mme la marquise te prête les journaux tous les jours ; ces messieurs qui écrivent ont plus de talent que moi pour décrire ces choses-là. Puis, quand on est dans le feu de l’action, on ne s’y reconnaît pas assez autour de soi pour observer les mouvements de tout le monde ; on va où l’on vous dit, voilà tout, et on fait rage