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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/297

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

pour recevoir le pain des anges ; le vieillard élevait entre ses mains le calice d’or, un pieux silence emplissait la chambre, un rayon de soleil, glissant par l’ouverture des rideaux baissés, faisait resplendir le front de Béatrice ; son visage rayonnait de foi et d’espérance ; la douleur et la lassitude de la terre ne se lisaient plus dans ses regards ; mais on y voyait un immense désir du ciel ! Quand l’hostie sainte toucha ses lèvres, le marquis crut que ce Dieu descendu dans son âme allait à jamais l’emporter ; une larme roulant sur les joues pâles de Béatrice fit comprendre à son mari qu’elle vivait encore.