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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/303

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

jusqu’auprès de la fenêtre ouverte ; les premiers rayons du soleil, le parfum des fleurs, le chant des oiseaux arrivaient jusqu’à elle ; tout était vie et mouvement au dehors, tout était deuil et tristesse dans la petite ferme.

Pourtant Louise avait un sourire sur les lèvres, elle se tournait vers le ciel resplendissant, et une joie douce et nouvelle remplissait son cœur.

Elle aussi, elle avait reçu le sacrement de vie, le sacrement d’amour ; elle s’était préparée pour le grand voyage de l’éternité. Cette âme droite et pure n’en ressentait pas d’effroi ; elle se confiait paisiblement à Celui qui a dit :

« Heureux les pauvres ! heureux les simples ! »

Elle était pauvre, elle était humble ; elle s’en allait après avoir accompli sa modeste tâche, sans