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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/308

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ÉPILOGUE.

— Je vous prie, Seigneur, dit Mizaël, pour une humble femme. La dureté des méchants, les pénibles luttes de la misère n’ont pu altérer sa bonté ni sa foi ; elle n’a pas prodigué son or, mais elle s’est prodiguée elle-même, en donnant ses soins, son amour, sa vie à sa famille et aux pauvres ; elle a pleuré et souffert ; elle n’a jamais douté de votre miséricorde ni de votre appui. Au nom de cet enfant qu’elle a fait son fils par tant de sacrifices et d’amour, et qui la pleure à présent, Seigneur, ouvrez votre ciel à Louise, plus que toutes elle en est digne.

— Elles sont égales devant moi, dit le Seigneur ; qu’elles passent toutes deux le seuil céleste ! Elles ont beaucoup souffert, beaucoup donné, beaucoup aimé ; la grandeur de l’une et la misère de l’autre sont sœurs ; leurs vertus différentes sont également précieuses à mes yeux. N’ont-elles pas espéré toutes deux avec la même foi et la même ardeur ? Par des sentiers séparés, elles ont pris la route du ciel. Que leur récompense ne leur soit pas ôtée : les béatitudes éternelles sont réservées pour des âmes telles que les leurs. »


FIN.