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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/307

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ÉPILOGUE.


Les deux anges, Mizaël et Hélios, emportèrent sur leurs ailes blanches ces deux âmes presque aussi pures qu’elles et arrivèrent au pied du trône de Dieu, tenant entre leurs mains célestes le livre de vie.

Tous deux revenaient, fiers de leur mission, remettre au divin Créateur ce livre dont pas une tache ne souillait les pages.

« Je vous prie, Seigneur, dit Hélios, pour cette noble femme, prodigue de ses richesses jusqu’à son dernier jour, pour ce cœur, né dans les plus hauts rangs de la terre et qui jamais n’a connu l’orgueil et l’indifférence ; je vous prie pour cette pauvre mère expirant de douleur après la mort d’un fils adoré, dont l’âme n’a fait que s’ouvrir davantage à la charité après de si amères souffrances et qui, pour jamais malheureuse, est restée compatissante. Ne donnerez-vous pas, plutôt qu’à toute autre, l’éternel bonheur à Béatrice ?