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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/33

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IV

La robe de première communion.


« Qui est-ce qui frappe ce soir, Brigitte ? demanda le bon curé de Morancé à sa vieille servante, pendant que celle-ci achevait de mettre le couvert.

— Je n’ai pas entendu, monsieur le curé.

— Ma pauvre Brigitte devient sourde, pensa le bon curé en se levant et en allant lui-même à la porte… Quoi ! s’écria-t-il, c’est vous, mon enfant !

— Oui, monsieur le curé, c’est moi, répondit la voix d’une jeune fille. Est-ce que je vous dérange ?

— Entrez, entrez, ma bonne Louise ; une brebis de mon troupeau ne me dérange jamais. »

Le curé introduisit Louise Aubin dans son petit parloir.

« Eh bien ! mon enfant, dit-il quand elle se fut assise, que me voulez-vous aujourd’hui ?