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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/66

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

vers sa jeune femme, en entendant chacun vanter son bonheur.

Le même jour, dans l’église du village, devant la statue de la Vierge, un vicaire unissait Louise Aubin à Pierre Rigault. Louise eût été peut-être belle aussi, si les fatigues et l’ardeur du soleil n’eussent terni et fané son teint ; ses cheveux noirs étaient proprement lissés sous son bonnet de tulle, une robe de mérinos bleu dessinait sa taille un peu épaisse. Elle posa sa main hâlée dans la main calleuse de Pierre, pria longtemps avec recueillement et sortit sans bruit de l’église, sans