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Page:Décrets des sens sanctionnés par la volupté, 1793.djvu/100

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Au moment où la Nymphe chérie de Diane mettait sa jolie main sur une rose, une épine la piqua vivement ; l’amour saisit cet instant pour s’emparer du con d’Iris, et y glissa ses petits doigts badins ; trop occupée de sa blessure, elle ne fit pas d’abord attention à la douleur tout-à-la-fois cruelle et voluptueuse, que l’amour faisait éprouver à son conin, où rien encore ne s’était introduit. Ce ne fut que revenue à elle, qu’elle commença à jouir de l’émotion produite par le ravage que le doigt de Cupidon faisait à son as de pique[1]. En un instant cette délicieuse sensation l’éclaira sur le mystère de la rose dont l’Amour lui avait parlé. Ah ! fripon, dit-elle à ce Dieu, en poussant un soupir et se laissant tomber sur le gazon ; la voilà donc cette rose que tu prétends me ravir.... elle est pour toi sans épine....

  1. J’ai connu une courtisanne ainsi surnommée, à cause de la singularité de sa construction, elle avait sans doute un aussi beau cul que celui d’Iris, mais elle était extrêmement blonde, et la nature bisarre avait teint en couleur, aussi noir que l’ébeine, le poil de sa motte, de manière que ce n’était pas sans raison qu’on l’a nommoit l’as de pique.