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Page:Décrets des sens sanctionnés par la volupté, 1793.djvu/101

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à qui puis-je mieux en faire hommage qu’à l’Amour.... non, ne crois pas que je t’en prive ; au contraire, hâte-toi de la cueillir.... Je t’en fais le sacrifice. L’amour, tout enfant qu’il était, opéra donc en faveur d’Iris le plus agréable des mystères, et sur les mêmes roses qu’elle était venue cueillir, ce Dieu lui prit la sienne. Un Hercule eut donc été mieux le fait de cette charmante Nymphe ; il n’était pas à présumer que le fils de Cypris fût pourvu d’une arme bien redoutable, et le vit d’un Cupidon ne devait pas valoir à coup sûr le vit d’un homme d’âge mûr ; mais Iris était pucelle ; les travaux de l’Amour lui donnaient les premières notions du plaisir, et d’ailleurs, tel petit que soit l’instrument foutatif d’un Dieu, il l’emportera toujours, par les charmes de la fouterie, sur un simple mortel ; en cas pareil, l’Amour peut bien opérer des prodiges ; il en opéra donc, car Iris se pâmait sur le gazon, et cet acte délicieux ne fut pas plutôt consommé, qu’elle supplia l’Amour de recommencer. Elle en mourait d’impatience ; ses mouvemens lascifs, ses baisers enflammés, tout en elle peignait le desir ; mais cette fois il n’y eut pas moyen, et l’Amour tint ce lan-