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Page:Décrets des sens sanctionnés par la volupté, 1793.djvu/35

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Oui Longueil est toute divine, disoit un jour Bussault à un de ses amis, c’est le plus beau corps de la terre, chacun de ses appas rend yvre d’amour, ses tettons charmans provoquent le plaisir, ses yeux étincellent de tous les feux de la paillardise, sur ses lèvres de roses siégent les amours, toujours humectées de mousse amoureuse, son doux sourire semble vous inviter à cueillir les myrthes de la volupté ; tels sont les charmes qui sont à la connoissance de tout le monde ; mais ceux dont on ignore la peinture, je vais ami, t’en donner le détail.

Taille belle et élancée, bras faits au tour, cuisses miraculeuses, croupe angélique, fesses rondes, fermes et potelées, je ne puis y penser sans éprouver de nouvelles extases. J’en fis la connoissance au cirque du Palais-royal, où, ce jour-là elle exécutoit un solo de harpe. La délicatesse avec laquelle elle pinçoit de ses doigts mignons les cordes de son instrument me firent désirer plus d’une fois la même faveur pour le mien. Je bandais dans un coin de la salle pour les objets ravissans qui s’offraient à mes regards, quand ses yeux se fixèrent sur les miens. La rougeur me monta au visage,