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Page:Décrets des sens sanctionnés par la volupté, 1793.djvu/64

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la sensuelle M...., qui d’une main leste et empressée le débarassa de ses vêtemens, puis en écartant les cuisses, elle étendit sur l’autel de la lubricité la victime qu’elle destinait à la vengeance que, peu de tems auparavant, elle méditait de prendre contre son glacé mari.

Pauvre cocu, où étais-tu maintenant ? Ah ! si la vertu sympathique avait agi en toi dans toute sa force, sans doute un affreux tintement d’oreilles t’aurait annoncé ton désastre ; le démon de la jalousie t’aurait inspiré, et sans doute tu te serais dit : Je viens de quitter ma femme, en proie à toutes les fureurs de l’ivresse luxurieuse, mon vit, mon triste vit m’a faussé compagnie, que fait-elle à présent ? Comment éteindra-t-elle le feu que j’ai allumé ? Ce qu’elle fait, imbécile ! elle te remplace, elle fout avec un autre, et tu n’as pas à t’en plaindre.

Il fut un tems jadis, où la nature endormie se montrait favorable aux époux impuissans ; Appollon, le Dieu de la lumière, était alors exilé du Ciel, le front des maris était à couvert des injures du cocuage. Je ne sais si dans ce tems, que plus d’un Triton