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Page:Décrets des sens sanctionnés par la volupté, 1793.djvu/97

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à cacher ses appas, et découvrait inutilement les plus beaux tettons du monde, fermes et élastiques ; une jambe fine et déliée, dont Zeuxis lui-même eût eu peine à peindre les proportions, une cuisse arrondie et ravissante, et une motte charmante, garnie d’un léger duvet, qui ombrageait un conin vermeil, dont le coloris agréable surpassait celui des roses qu’Iris avait devant les yeux, et qu’elle brûloit de cueillir. Le poil frisoté qu’Iris portait à sa moniche, avait l’air d’y avoir été plutôt planté pour l’ornement du sanctuaire de Vénus, que pour en défendre l’approche.

Ce bijou précieux, ce conin que la nature avoit mis au nombre de ses merveilles, ne devait pas être la proie d’un simple mortel ; un Dieu s’en était réservé la conquête, et l’Amour lui-même s’était résolu de croquer ce délicieux pucelage. Il apparut donc à Iris dans le moment que se baissant pour cueillir des roses, elle offrait sans précaution la vue d’un cul mignon, et le but flatteur où cet enfant libertin avait dessein d’atteindre.

Que faites-vous donc Iris, dit l’Amour à la Nymphe jolie, ignorez-vous que ces

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