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MARIE DE VALMONT

un peu, sa santé s’améliore, et je commence à espérer que l′air de la campagne pourra le rétablir tout à fait. Tu sais combien de sollicitations, de prières il m’a fallu employer pour qu’il se dérobât au monde ; le fracas dans lequel il vivait détruisait sa santé. Les médecins ordonnaient vainement le calme, la tranquillité ; insensible à tout, aux prières, aux avis, je désespérais de réussir : enfin, après mille inquiétudes, il a cédé, et je suis parvenue à le conduire en ce lieu.

Ce pays est délicieux, notre habitation charmante ; tout se réunit pour en faire un séjour enchanteur. Le parc est immense ; une rivière ombragée de saules, de peupliers, traverse la prairie ; et nos promenades étant très-fréquentes, et souvent assez longues, une grotte, que j’ai nommée la Grotte de Pauline, nous sert de repos et d’abri contre la chaleur du jour. Je ne puis t’exprimer combien ce calme plaît à mon âme ;