d’étoffe pareille aux tentures. Au milieu de la salle était suspendue, entre deux arcades, une grande horloge. C’était tout à la fois une Bacchante et une Cérès en marbre blanc, couchée sur un hamac en mailles d’acier poli. D’une main elle agaçait avec une gerbe de blé un petit enfant qui piétinait sur elle, de l’autre elle tenait une coupe qu’elle élevait à longueur de son bras au-dessus de sa tête, comme pour la disputer à l’enfant mutin qui cherchait à s’emparer en même temps et de la coupe et de la gerbe. La tête de la femme, couronnée de pampres et d’épis, était renversée sur un baril de porphyre qui lui servait d’oreiller, des gerbes de blé en or gisaient sous ses reins et lui formaient litière. Le baril était le cadran où deux épis d’or marquaient les heures. Le soir, une flamme s’épanchait de la coupe comme une liqueur de feu. Des pampres en bronze, qui grimpaient à la voûte et couraient sur le plafond, dardaient des flammes en forme de feuilles de vigne, faisaient un berceau de lumière au-dessus de ce groupe et en éclairaient tous les contours. Des grappes de raisin à grains de cristal pendaient à travers le feuillage et scintillaient au milieu de ces ondoyantes clartés.
Sur la table, la porcelaine et le stuc, le porphyre et le cristal, l’or et l’argent recelaient la foule des mets et des vins, et étincelaient au