étant sur la terre, terre présente ou future, qui voulez-vous qui l’aille chercher ailleurs ? Pour que la divinité se promène sur les nuages de l’imagination, il faut qu’il y ait des nuages, et sous le crâne humanisphérien il n’y a que des rayons. Là où règne la lumière, il n’y a point de ténèbres ; là où règne l’intelligence, il n’y a point de superstition. Aujourd’hui que l’existence est une macération perpétuelle, une claustration des passions, le bonheur est un rêve. Dans le monde futur, la vie étant l’expansion de toutes les fibres passionnelles, la vie sera un rêve de bonheur.
Dans le monde civilisé, tout n’est que masturbation et sodomie, masturbation ou sodomie de la chair, masturbation ou sodomie de l’esprit. L’esprit est un égout à d’abjectes pensées, la chair un exutoire à d’immondes plaisirs. En ce temps-ci l’homme et la femme ne font pas l’amour, ils font leurs besoins… En ce temps-là ce sera un besoin pour eux que l’amour ! Et ce n’est qu’avec le feu de la passion au cœur, avec l’ardeur du sentiment au cerveau qu’ils s’uniront dans un mutuel baiser. Toutes les voluptés n’agiront plus que dans l’ordre naturel, aussi bien celles de la chair que celles de l’esprit. La liberté aura tout purifié.
Après avoir visité en détail les bâtiments de l’Humanisphère, où tout n’est qu’ateliers de