tiens, ceux qui vivaient en communauté et en fraternité dans les catacombes, étaient des égoïstes, ils plaçaient leurs vertus à intérêts usuraires entre les mains de Dieu pour en obtenir des primes d’immortalité célestes. Les hurnanisphériens placent leurs bonnes actions en viager sur l’Humanité, afin de jouir, — depuis l’extraction de leur naissance jusqu’à l’extinction de leur vie, — des bénéfices de l’assurance mutuelle. Humainement, on ne peut acheter le bonheur individuel qu’au prix de l’universel bonheur.
Je n’ai pas encore parlé du costume des humanisphériens. Leur costume n’a rien d’uniforme, chacun s’habille à sa guise. Il n’y a pas de mode spéciale. L’élégance et la simplicité en est le signe général. C’est surtout dans la coupe et la qualité des étoffes qu’en est la distinction. La blouse, dite roulière, à manches pagodes, de toile pour le travail, de drap eu de soie pour les loisirs ; une culotte bretonne ou un pantalon large ou collant, mais toujours étroit du bas, avec des bottes à revers par-dessus le pantalon ou de légers cothurnes en cuir verni ; un chapeau de feutre rond avec un simple ruban ou garni d’une plume, ou bien un turban ; le cou nu comme au Moyen Age ; et les parements de la chemise débordant au cou et aux poignets par-dessous la blouse, tel est le costume le plus en usage. Maintenant, la