peler, c’est aussi l’invasion des Cipayes de l’Indoustan, des multitudes chinoises, mongoles et tartares, des sauvages de la Nouvelle-Zélande et de la Guinée, d’Asie, d’Afrique et d’Océanie ; celle des Peaux-Rouges, des deux Amériques et des Anglo-Saxons des États-Unis, plus sauvages que les Peaux-Rouges ; ce sont toutes ces peuplades des quatre parties du monde qu’il faudrait appeler à la conquête et à la domination de l’Europe. Mais non. Les conditions ne sont plus les mêmes. Les moyens de communication sont tout autres qu’ils n’étaient du temps des Romains ; les sciences ont fait un pas immense. Ce n’est pas seulement des bords de la Neva ou du Danube que surgiront désormais les hordes de Barbares appelées au sac de la Civilisation, mais des bords de la Seine et du Rhône, de la Tamise et du Tage, du Tibre et du Rhin. — C’est du creux sillon, c’est du fond de l’atelier, c’est charriant, dans ses flots d’hommes et de femmes, la fourche et la torche, le marteau et le fusil ; c’est couvert du sarreau du paysan et de la blouse de l’ouvrier ; c’est avec la faim au ventre et la fièvre au cœur, mais sous la conduite de l’Idée, cet Attila de l’invasion moderne ; c’est sous le nom générique de prolétariat et en roulant ses masses avides vers les centres lumineux de l’utopique Cité ; c’est de Paris, Londres, Vienne, Berlin, Madrid, Lisbonne, Rome,
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