tous leurs sens, d’amours lucides et armés d’un esprit comme de bras productifs. Allons, Majesté, arbore à ta proue ton pavillon de pourpre, et vogue, diadème en tête et sceptre à la main, au milieu des acclamations de l’Avenir !…
Deux fils de la Bourgeoisie, qui ont en partie abdiqué leur éducation bourgeoise et ont fait vœu de liberté, Ernest Cœurderoy et Octave Vauthier, tous deux dans une brochure, la Barrière du Combat, et l’un d’eux dans son livre la Révolution dans l’homme et dans la société, prophétisent la régénération de la société par l’invasion cosaque. Ils se fondent, pour formuler ce jugement, sur l’analogie qu’ils voient exister entre notre société en décadence et la décadence romaine. Ils affirment que le socialisme ne s’établira en Europe qu’autant que l’Europe sera une. Au point de vue absolu, oui, ils ont raison d’affirmer que la liberté doit être partout ou n’est nulle part. Mais ce n’est pas seulement en Europe, c’est par tout le globe que l’unité doit se faire avant que le socialisme dans sa catholicité, étreignant le monde entier de ses racines, puisse s’élever assez haut pour abriter l’Humanité des sanglants orages, et lui faire goûter les charmes de l’universelle et réciproque fraternité. Pour être logique, ce n’est pas seulement d’invasion des Cosaques sur la France qu’il faudrait ap-