vage et l’oppression s’étaient attachés comme une lèpre aux flancs de l’humanité. L’ordre naturel périclitait.
Moment suprême, et qui devait décider pour une longue suite de siècles du sort de l’homme. Que va faire l’intelligence ? Vaincra-t-elle l’ignorance ? Va-t-elle délivrer les hommes du supplice de s’entre-détruire ? Les sortira-t-elle de ce labyrinthe où beuglent la peine et la faim ? Leur montrera-t-elle la route pavée d’instincts fraternels qui conduit à l’affranchissement, au bonheur général ? Brisera-t-elle les odieuses chaînes de la famille patriarcale ? Fera-t-elle tomber les barrières naissantes de la propriété ? Détruira-t-elle les tables de la loi, la puissance gouvernementale, cette arme à deux tranchants et qui tue ceux qu’elle doit protéger ? Fera-t-elle triompher la révolte toujours menaçante de la tyrannie toujours debout ? Enfin, — colonne lumineuse, principe de vie. — fondera-t-elle l’ordre anarchique dans l’égalité et la liberté ou, — urne funéraire, essence de mort, — fondera-t-elle l’ordre arbitraire dans la hiérarchie et l’autorité ? Qui aura le dessus, de la communion fraternelle des intérêts ou de leur division fratricide ? L’humanité va-t-elle donc périr à deux pas de son berceau ?
Hélas ! peu s’en fallut ! Dans son inexpérience, l’humanité prit du poison pour de l’élixir.