avoir de cause, puisqu’il est la cause première.
— Mais, espèce de brute, si tu admets qu’il y ait une cause première, alors il n’y en a plus du tout, et il n’y a plus de Dieu, attendu que si Dieu peut être sa propre cause, l’univers aussi peut être la propre cause de l’univers. Cela est simple comme bonjour. Si au contraire tu affirmes avec moi que tout effet a sa cause, et que par conséquent il n’y a pas de cause sans cause, ton Dieu aussi doit en avoir une. Car pour être la cause dont l’umivers est l’effet, il faut bien qu’il soit l’effet d’une cause supérieure. Au surplus, veux-tu que je te dise, la cause dont ton Dieu est l’effet n’est pas du tout d’un ordre supérieur ; elle est d’un ordre très-inférieur, bien plutôt ; cette cause est tout simplement ton crétinisme. Allons, c’est assez m’interrompre. Silence ! et sache bien ceci dorénavant : c’est que tu n’est pas le fils, mais le père de Dieu.
Je disais donc que tout effet a sa cause. Seulement, cette cause est pour nous visible ou invisible, selon que notre vue ou notre pensée est plus ou moins parfaite, et notre vue ou notre pensée est un instrument d’optique bien grossier, bien incomplet.
Il n’est pas un être qui ne soit le jouet des circonstances, et l’homme comme les autres êtres. Il est dépendant de sa nature et de la nature des objets qui l’environnent ou, pour