Cet élyséen lupanar vaut bien votre ancien bouge de Hay-Market. Allons, ex-constable de Londres, prenez en main votre sceptre, et bâtonnez-les tous, ces grands seigneurs-valets, et tout ce peuple valet de vos valets ; courbez-les plus bas encore sous le poids de votre despotisme et de votre abjection. Allons, homme providentiel, rompez-lui les os, à cette société squelette ; réduisez-la en poussière, afin qu’un jour la Révolution n’ait plus qu’à souffler dessus pour la faire disparaître.
Prêtres, entonnez Te Deum sur les planches de vos églises. Baptisez, catéchisez, confessez, mariez et enterrez les vivants et les morts ; aspergez le monde de sermons et d’eau bénite pour en exorciser le démon de la libre pensée.
Soldats, chantez la lie et l’écume, les rouges ivresses. Tuez à Sébastopol et tuez dans Paris. Bivouaquez dans le sang et le vin et les crachats ; videz vos bidons et videz vos fusils ; défoncez des crânes humains et faites-en jaillir la cervelle ; débondez des tonnes de spiritueux, faites-en couler un ruisseau pourpre, et vautrez-vous dans ce ruisseau pour y boire à pleine gorgée… Victoire ! soldats : vous avez, au nombre de 300 mille, et après deux ans d’hésitation, enlevé les remparts de Sébastopol, défendus par de blonds enfants de la Russie ; et, au nombre de 500 mille, et après une ou deux nuits d’embuscade, vous avez conquis, avec