flots de sciences et de lumières ; aujourd’hui que la force motrice et la force d’expansion dépassent tout ce que les rêves les plus utopiques des temps anciens pouvaient imaginer de grandiose pour les temps modernes ; aujourd’hui que le mot « impossible » est rayé du dictionnaire humain ; aujourd’hui que l’homme, nouveau Phébus dirigeant la marche de la vapeur, échauffe la végétation et produit où il lui plaît des serres où germent, poussent et fleurissent les plantes et les arbres de tous les climats, oasis que le voyageur rencontre au milieu des neiges et des glaces du Nord ; aujourd’hui que le génie humain, au nom de sa suzeraineté, a pris possession du soleil, ce foyer d’étincelants artistes, qu’il en a captivé les rayons, les a enchaînés à son atelier, et les contraint, comme de serviles vassaux, à graver et à peindre son image sur des plaques de zinc ou des feuilles de papier ; aujourd’hui, enfin, que tout marche à pas de géant, est-il possible que le Progrès, ce géant des géants, continue à marcher piano-piano sur les railways de la science sociale ? Non, non. Je vous dis, moi, qu’il va changer d’allure ; il va se mettre au pas avec la vapeur et l’électricité, il va lutter avec elles de force et d’agilité. Malheur alors à qui voudrait tenter de l’arrêter dans sa course : il serait rejeté en lambeaux sur le revers du chemin par le chasse-pierres du colossal
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