sus du vulgaire que c’est à peine si je pouvais en saisir le sens. Quelle figure, disais-je en moi-même, ferait au milieu de ces gens-là un civilisé de la rue des Lombards : il aurait beau se mettre la tête dans son mortier, la broyer comme un noyau de pêche, en triturer le cerveau, il ne parviendrait jamais à en extraire un rayon d’intelligence capable seulement d’en comprendre le plus petit mot.
Ce monument dont j’ai essayé de donner un croquis, c’est le palais ou pour mieux dire le temple des arts et des sciences, quelque chose dans la société ultérieure comme le Capitole et le Forum dans la société antérieure. C’est le point central où viennent aboutir tous les rayons d’un cercle et d’où ils se répandent ensuite à tous les points de la circonférence. Il s’appelle le Cyclidéon, c’est-à-dire « lieu consacré au circulus des idées », et par conséquent à tout ce qui est le produit de ces idées ; c’est l’autel du culte social, l’église anarchique de l’utopiste humanité.
Chez les fils de ce nouveau monde, il n’y a ni divinité ni papauté, ni royauté ni dieux, ni rois ni prêtres. Ne voulant pas être esclaves, ils ne veulent pas de maîtres. Etant libres, ils n’ont de culte que pour la Liberté, aussi la pratiquent-ils dès leur enfance et la confessent-ils à tous les moments et jusque dans les derniers moments de leur vie. Leur communion anar-