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LE JEU DES ÉCHECS.


I


 
Les Échecs, jeu royal, prennent leur origine
               Dans les temps les plus reculés ;
               On prétend que ce fut en Chine.
                · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
Devant cet agrément de calculs rassemblés,
               Le savant lui-même s’incline.
                · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
Pour un seul résultat, que de moyens divers !…
Quel art ingénieux ! — Cartes et tapis verts,
Qu’êtes-vous près d’un jeu, noble par excellence,
Qui, loin de l’amoindrir, nourrit l’intelligence !
                · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
Quel général a jamais vu,
Sur un champ dont la main mesurerait la taille,
               Se livrer pareille bataille,
Triompher la science et surgir l’imprévu ?


II


Deux camps sont établis. — Comme dans une lice,
Président trois hérauts au double campement :