Qui retint autrefois un héros au rivage,
Le maître, d’un œil froid, contemple le carnage.
Impassible témoin de ruine et d’horreur,
Il demeure immobile, et, par inadvertance,
S’il se découvre un peu, le désastre commence.
Soldats, attention !… on attaque le Roi…
Sauvé !… grâce à la Tour ; car le voilà qui roque.
Le terme tout d’abord peut paraître baroque,
Mais le coup est utile et de fort bon aloi.
Mesurant la lenteur de sa marche imposante,
Le Roi ne fait qu’un pas, mais de chaque côté.
Malheur à l’imprudent qui vers lui se présente !
Il est bientôt puni de sa témérité.
La crainte, le respect qu’inspire à tous le maître
Le dérobent toujours aux embûches d’un traître ;
Et si par un péril on le voit menacé,
— « Échec au Roi ! » — ce cri protecteur est lancé.
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Chacun n’a, combattant de roture ou de marque,
Qu’un but, le seul du jeu, défendre le monarque :
Est-il pris ?… est-il mat ?… Le combat acharné
Se trouve par ce fait suspendu, terminé ;
Et le parti contraire, enivré de sa gloire,
Est maître du terrain conquis par la victoire.
— Notez que s’il n’avait, fort maladroitement
Et par l’effet d’un coup mal porté, ridicule,