Page:Délices royales, ou le Jeu des échecs 1864.djvu/40

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la loi du Seigneur, cette loi parfaite qui instruit l’insensé.

J’ai reconnu tout cela à mesure que la sagesse me venait. Or, la sagesse, c’est la crainte du Seigneur, et la science consiste à éviter du mal.

Pendant ma jeunesse, mon esprit s’est agité pour interroger les diverses périodes du temps passé ; je les ai soumises sans relâche au creuset de l’examen, qui me servit comme de pierre de touche ; je les ai fondues comme on fond l’argent, et je les ai trouvées vanités des vanités. Semblables aux parcelles d’argent mêlées à des débris de terre, elles donnent une apparente valeur à ces débris, et les enfants des hommes s’y laissent prendre, semblables à l’oiseau qui se précipite vers le piège. Dans le livre écrit par moi, j’ai rapporté toutes les ruses et les machinations de ce monde inférieur, car la fraude et la ruse sont dans toute parole ; et passant en revue tout ce qu’on trouve de mal et de bien dans ce siècle, j’ai dit du jeu : « Éloignez de vous tout ce qui est profane, et pourtant sachez vous en servir. » J’ai dit aussi pour ceux qui se réjouissent d’une bagatelle : « La tristesse en sera la fin ; a et je me suis donné pour but de connaître le bien et le mal et de discerner le sacré du profane, pour que jeunes et vieux apprennent à éviter le mal et à choisir le bien, c’est-à-dire la Loi et la Science.