Page:Délices royales, ou le Jeu des échecs 1864.djvu/42

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blent pas ; ils diffèrent autant que l’orient et l’occident, la paille et le pur froment. L’un ne prononce que des paroles saintes, et tout ce que dit l’autre est impur. L’un est un enfant de Dieu, et l’autre un hypocrite et un méchant. « Tu voudras purifier dans ta vieillesse ce que tu as fait d’impur dans ta jeunesse, lui dis-je. C’est vouloir purifier l’immonde ! Les jours parleront, et le nombre des années amènera la sagesse ; mais non pas comme chez les vieillards ignorants, qui à mesure qu’ils avancent en âge perdent leur intelligence. « Ô mon père, disent les autres, rendez donc honneur à Dieu, et au jour où la commune israélite s’assemble pour prier le Seigneur, déchirez publiquement ce livre en douze morceaux qui ne pourront être réunis à jamais, mais que vous jetterez au milieu des flammes, retirant ainsi le mal du milieu d’Israël, et vous serez justifié devant le Seigneur votre Dieu. »

Et comme j’entendais ces paroles, j’ai levé les mains vers le Seigneur, le Très-Haut, maître du ciel et de la terre, qui sait tout et voit tout : «  Si j’ai agi dans un esprit de révolte et de perversité, Seigneur, ne me sauve pas ! Dieu connaît les secrets de nos cœurs, et Israël sait aussi que j’ai marché dans la vérité et avec conscience ; mon cœur est sans tache et mes mains sont pures. Mais pour que mon peuple tout entier sache que je n’ai rien à me reprocher de-