Page:Délices royales, ou le Jeu des échecs 1864.djvu/70

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

commence est le Pion de droite : ils vont droit devant eux, de case en case, mais ils ne reviennent pas sur leurs pas ; au début, ils ont le privilége de franchir deux cases (d’un seul coup), et s’ils veulent prendre une pièce, ils s’élancent à droite ou à gauche.

Rou’h suit la ligne droite. Il va partout où il veut, à moins qu’il n’y ait un obstacle qui le sépare du point où il veut aller.

Le Cavalier monte sur un char bondissant ; il saute et s’élance au-dessus de la tête des guerriers, devant et derrière ; il franchit un rang de cases et se place sur le suivant, en se tournant à gauche ou à droite, sur la case la plus voisine, mais de couleur différente de celle qu’il vient de quitter.

L’Éléphant amène la terreur ; il passe sur toutes les cases en marchant en diagonale, tant qu’il ne se trouve aucune pièce entre la case où il est et celle où il veut aller ; jamais il ne change de couleur.

La Reine, chargée du soin de défendre son maître, a le droit de marcher comme il lui plaît. Tout chemin lui est bon, à la condition toutefois de ne pas changer la couleur de sa case et de ne pas sauter comme le Cavalier.

Le Roi se tient en tête de son royaume et ne franchit qu’une case à la fois ; il ne sort de son palais à aucun moment, excepté quand la nécessité l’y pousse ; et si un ennemi, en s’avançant suivant les lois de cette