Page:Délices royales, ou le Jeu des échecs 1864.djvu/73

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lui disent : Shâh, ce qui veut dire : 0 roi, prends garde à toi et défends-toi courageusement. Et bien qu’il ne doive changer de route ni s’avancer autrement que case par case, à l’heure du danger, s’il aperçoit quelque place vide, soit entre son Rou’h, soit entre celui de la Reine, il peut marcher vers la case de l’un d’eux, et Rou’h se tiendra près de lui, pareil à un mur d’airain solidement établi. Si pourtant, assailli de toutes parts et mis dans l’impossibilité de se mouvoir, soit à droite, soit à gauche, il ne peut échapper à ses ennemis, il recevra deux fois l’avertissement Shâh-mât, c’est-à-dire : Le Roi est mort, ou Le Roi est frappé de démence. Aussi ne tarde-t-il pas à mourir, occasionnant un désastre complet.

Au vainqueur appartiennent l’honneur et la gloire d’avoir prévalu contre tous ses ennemis.