Page:Démosthène - Œuvres complètes, Auger, 1820, tome 5.djvu/257

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NOTES.


sacrifices on dorait les cornes des grandes victimes, telles que le bœuf et le taureau, et qu’on couronnait de feuilles d’arbre ou de plantes les victimes, graedes ou petites, qu’on allait immoler. — Les Lacïdémanitns.. Voyez plushafit, p. 244, n. 48. — Par rapport à Corrhage, on ne sait pas si c’est un nom d’homme ou de ville. Si c’est un nom de ville, il làut traduire comme j’ai fait ; si c’est un nom d’bomme, il faut traduire, une armée commandée par Corrhage.

[69] Alexandre, après la défaite de Darius, avait pénétré dans la partie septentrionale de l’Asie, du côté du pôle arctique. L’orateur, ou par exagération, ou parce que véritablement les Grecs ne connaissaient rien audelà, dit qu’il avait passé le pâle arctique, et presque franchi les liâmes de l’univers.

[70] Les métaphores qui précèdent, sont véritablement fort extraordinaires, et paraissent bien choquantes. Ecoutons néanmoins, sur cet endroit, un orateur célèbre. Cicéron, après avoir parlé de Démosthène comme d’un orateur très-circonspect, qui connaît mieux que personne la force et la propriété des mots, Eschine pourtant, ajoute-t-il, lui reproche certaines ejcpressions dures, odieuses, insupportables. Il fait plus ; car, l’apostrophant par le rwm injurieujc de hètc féroce, , il lui demande si ce sont-ld des expressions, ou des monstres d’eœpressions ? De sorte que Démosthène lui-même, au jugement d’Eschine, pêche contre la délicatesse atlique. Mais il est aisé, continue Cicéron, de critiquer un mot qui a éto dit dans la chaleur de l’action, et d’y attacher un ridicule, lorsque l’eniitrâsement des esprits est comme éteint. Aussi Démosthène ne se justifie qu’en badinant, et prétend que le salut des Grecs ne dépend pas d’uit mot ou d’un geste.

[71] Kêpoi, suivant Harpocration, était une place dans le Bosphore ; Strabon en parle dans sa Géographie. — Que je ne nommerai pas. Démosthène nous révèle lui-même, dans une de ses harangues, le nom qu’Eschinc supprime ici par des raisons politiques, et nous apprend que sa mère était fille de Gylon, et sœur d’une autre fille qui épousa Démocharès. [72] Voyez plus haut, page 246, note 65.

[73] On jouait des tragédies dans ce temple, et on y proclamait des couronnes ; celle décernée à Démosthène devait y être proclamée.

[74] Les gratifications publiques. En grec, les distributions de nourriture dans le prytanée. On nourrissait, aux dépens du public, dans le prytanée ( lieu où s’assemblaient les prytanes), ceux qui avaient signalé leot zèle pour la république ; et cet honneur était un dee plus giands qu’nn citoyen pût recevoir pour prix de ses servîccf.