HARANGUE
DE DÉMOSTHÈNE
SUR LA COURONNE,
OU
POUR CTÉSIPHON[1].
Je commence(1), Athéniens, par implorer tous les dieux : je leur demande que, dans cette cause, ils vous inspirent pour moi les mêmes sentimens dont je suis animé pour la république et pour chacun de vous ; je leur demande encore, et votre religion, votre sûreté, votre honneur, y sont intéressés, que sur la manière dont je dois me défendre, vous ne consultiez pas mon adversaire (il y aurait de l’injustice), mais nos lois et votre serment. Ce serment porte entre autres choses qu’on écoutera également les deux parties ; c’est-à-dire, qu’il faut non-seulement déposer toute prévention, et accorder à l’une et à l’autre partie une faveur égale, mais encore permettre à chacune d’elles de suivre le plan d’accusation ou de défense qu’elle aura préféré.
- ↑ Le sommaire de la harangue de Démosthène se trouve avec celui de la harangue d’Eschine qui précède.