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Κατὰ Μειδίου λογοσ.

HARANGUE CONTRE MIDIAS. 187

étant nuisible à la société, elle doit être défendue dans tous les cas, même à Tégard d’un esclave. Car il n’est rien, υ Athéniens, non, il n’est rien de moins supportable qu’une insulte , ni qui mérite plus toute votre rigueur. Greffier, prenez la loi concernant les insuites , et faites-en lecture. Il est bon d’entendre la loi même.

Loi.

Si quelqu’un insulte un enfant, une femme, un homme libre ou un esclave ; s’il fait à l’un d’eux quelque outrage, tout Athénien qui n’en aura pas d’empêchement, pourra le citer devant les thesmothètes ; les thesmothètes lui donneront action après trente jours, à compter du jour de la citation, s’ils n’en sont empêchés par quelque affaire publique ; sinon , le plus tôt possible. Si l’accusé est convaincu , il sera condamné sur-le-champ à la peine pécuniaire ou corporelle que l’on jugera convenable. Si l’Athénien, qui intente procès en vertu de la loi, se désiste de sa poursuite , ou , qu’y persistant , il n’obtienne pas la cinquième partie des suffrages , il paiera mille drachmes au trésor : et , supposé que l’auteur de l’insulte soit condamné à payer une somme, s’il a insulté un homme libre, il sera gardé en prison, jusqu’à ce qu’il ait tout payé.

Vous entendez. Athéniens, la loi pleine d’humanité, qui ne veut pas qu’on insulte même des esclaves. Mais, je vous le demande, si l’on faisait