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Page:Démosthène - Œuvres complètes, Auger, 1820, tome 8.djvu/25

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PREMIER PLAIDOYER CONTRE APHOBUS.

nouveau degré de parenté serait , pour ces deux derniers, en faveur de leur pupille, un nouveau motif d’exactitude. Mais, après avoir commencé tous trois par prélever sur mes biens ce qui leur était légué par mon père, chargés d’administrer mon patrimoine , en qualité de tuteurs , ils ont tout soustrait à leur profit, et ne m’ont remis que la maison , quatorze esclaves et trente mines d’argent, objets qui, tous ensemble, ne composent pas un total de plus de soilante et dix mines [â]. Voilà en substance. Athéniens, et le plus brièvement que j’ai pu vous les offrir, leurs malversations dans ma tutelle. Pour ce qui est de la quantité des biens, ils me fournissent eux-mêmes les preuves les plus positives. Ils ont contribué en mon nom » pour l’armement des navires, d’un cinquième de ma fortune : or , cette contribution est celle des plus riches ; ça été celle de Timolhée fils de Conon. Mais il faut entrer dans le détail des biens en rapport et des biens stériles, et considérer la valeur de chacun. Ce détail vous apprendra que jamais tuteurs n’ont pillé le patrimoine de leurs pupilles d’une manière plus ouverte et plus impudente. Je vais d’abord prouver, par des témoins, qu’ils ont fourni pour moi la contribution que je dis : je montrerai ensuite que je n’ai pas été laissé