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PREMIER PLAIDOYER CONTRE APHOBUS.


par mon père dans un état de pauvreté, et avec soixante et dix mines seulement, mais avec un patrimoine si riche, qu’ils nont pu eux-mêmes en dérober la connaissance à la ville. Greffier, prenez la déposition, et faites-en lecture.

On lit la déposition.

On voit par là quelle était l’étendue de mon patrimoine ; il devait monter à quinze talens, puisque mes tuteurs ont contribué pour moi de trois talens. Mais on le verra encore mieux par une énutnération exacte de tous les articles.

Mon père a laissé deux manufactures, toutes deux assez considérables. II y avait dans Tune trente-deux ou trente-trois esclaves fourbisseurs, dont les uns étaient estimés cinq ou six mines ^ les autres au moins trois mines. Us donnaient par an un revenu de trente mines, tous frais déduits. Dans l’autre manufacture étaient vingt esclaves [3], ouvriers en lits, que mon père avait reçus pour gage d’une créance de quarante mines ; ces esclaves produisaient net douze mines^ Il a de plus laissé un talent d’argent prêté, dont l’intérêt, à une drachme par mine chaque mois, était de sept mines chaque année. Tels sont les biens, en rapport, qu’a laissés mon père, de l’aveu même de mes tuteurs. Le fonds était de quatre talens cinq TniUe drachmes, et le revenu chaque année d’environ cinquante mines. Il a laissé, outre cela, de