Page:Démosthène - Œuvres complètes, Auger, 1820, tome 8.djvu/378

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SOMMAIRE
DU PLAIDOYER CONTRE BÉOTUS,
AU SUJET DU NOM.
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Mantias, citoyen d’Athènes, qui s’étah mêlé de l'administration publique, avait un fils né d’une femme légitime, auquel il avait donné le nom de Mantithée. Il avait eu commerce avec une certaine Plangon qui avait deux fils. Lorsque ces deux fils furent grands, ils citèrent Mantias en justice, et prétendirent qu'il était leur père. Mantias s’arrangea avec leur mère moyennant une somme d’argent ; il devait lui proposer le serment, elle promettait de ne pas l’accepter, et de faire adopter ses fils par son frère. Mais, violant l'accord, elle accepta le serment que lui proposa Mantias dans la confiance qu’elle ne l’accepterait pas. Mantias se vit donc forcé de reconnaître les fils de Plangon. Il ne voulut pas les recevoir dans sa maison, mais il fut obligé de les introduire dans sa curie. Il les introduisit donc, et les fit inscrire, l'un sous le nom de Béotus, et l’autre sous celui de Pamphile. Après la mort de Mantias, Béotus prit le nom de Mantithée, comme étant le sien. Le vrai Mantithée le cite en justice, pour le contraindre à quitter un nom qu’il avait usurpé, et à reprendre celui de Béotus.

Après s’être défendu d’être chicaneur, parce qu’il attaque quelqu’un pour un nom, il prouve, par des témoins, que son père l’a fait inscrire sous le nom de Mantithée, et Béotus sous celui de Béotus. Il expose les inconvéniens publics et personnels qui peuvent arriver, s’ils portent tous