Page:Désaugiers - Chansons choisies, 1861.djvu/27

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On ordonne à la r’ligieuse
        D’entret’nir le feu ;
S’il s’éteint, la malheureuse
        N’aura pas beau jeu.
À son devoir ell’ s’apprête,
        N’osant dire tout haut
Qu’elle a bien d’aut’s feux en tête
        Que l’feu du réchaud.



    La v’là seule, et dans son cœur,
    Où qu’ la passion s’ concentre,
    Elle appelle son vainqueur :
    Mais que d’viendra son honneur,
S’il entre, s’il entre, s’il entre !



            « Il entrera.
S’ dit-elle au bout d’un bon quart-d’heure ;
            Il entrera,
    Et puis après il sortira.
Gn’y a bien assez longtemps que j’ pleure,
        Du moins j’ dirai,
        S’il faut que j’ meure :
            Il est entré. »



Sitôt pris, sitôt pendu ;
Elle court ouvrir la porte ;