Page:Désaugiers - Chansons choisies, 1861.djvu/37

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Et partout où paraissent les grâces,
Ne retrouve-t-on pas le printemps ?
Faisons nos adieux, etc.

L’arbre jaunissant va de ses feuilles
Nous retirer l’ombrage léger ;
Mais, Suzon, la grappe que tu cueilles
Saura bien nous en dédommager.
Faisons nos adieux, etc.

Sous le domino de la folie,
Le dieu malin, cachant son carquois,
Attaque et soumet la plus jolie :
Que fait-il de plus au fond du bois ?
Faisons nos adieux, etc.

Lise, sur la neige éblouissante,
Offre-t-elle à nos yeux moins d’appas !
Et là, comme sur l’herbe naissante.
Ne peut-elle pas faire Un faux pas !
Faisons nos adieux, etc.

Un joli sein, quand le schall s’entr’ouvre,
Charme en été les yeux de chacun :
Mais la palatine qui le couvre
Ne s’écarte en hiver que pour un
Faisons nos adieux, etc.

Tandis qu’Orgon, oubliant sa femme,
Pleure au coin du feu l’argent qu’il perd,
Un lieutenant fait rire madame
Pour égayer son quartier d’hiver.
Faisons nos adieux, etc