Aller au contenu

Page:Désaugiers - Chansons choisies, 1861.djvu/38

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



En hiver, sous la voûte éthérée,
La foudre jamais ne murmura ;
Et qui craint le souffle de Borée,
Retrouve Zéphire à l’Opéra.
Faisons nos adieux, etc.

Quittons Cérés pour Iphigénie
Le garçon de ferme pour Pasquin,
Les saules pleureurs pour Mélanie,
Et les mérinos pour Arlequin.
Faisons nos adieux, etc.

Si les fruits dont l’été nous régale
Sont ravis à nos friands transports,
Pour nous consoler, amis, Cancale
De son sein nous ouvre les trésors.
Faisons nos adieux, etc.

Non, jamais vents, grêle, pluie et neige
N’auront le droit de nous alarmer,
Tant que nous aurons le privilège
De chanter, et de boire et d’aimer.

Faisons nos adieux à la verdure
Qui favorisa nos gais loisirs,
Et charmons le deuil de la nature
Par l’attrait de mille autres plaisirs.