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L’enveloppe liquide, en y comprenant les mers, les lacs, les glaciers, et les eaux courantes de l’intérieur des continents, recouvre plus des quatre cinquièmes de la surface du globe, sur une grande profondeur, et les éléments de cette nappe immense et insondable sont l’oxygène et l’hydrogène à l’état de combinaison chimique.

Enfin, au-dessous des deux enveloppes fluides vient l’écorce solide, formée de roches et de terres, dont les éléments minéraux sont des silicates et des carbonates où dominent les bases alcalines, et que pénètrent encore d’innombrables filets d’eau, ainsi que nous le démontrent l’exploitation des mines et le forage des puits artésiens.

Il est donc certain que l’eau, qui constitue nos mers, dont la profondeur dépasse en certains points 10 kilomètres, qui sillonne l’intérieur de l’écorce terrestre comme les veines sillonnent le corps humain, et qui trouble notre atmosphère de ses vapeurs plus ou moins condensées, que l’eau, disons-nous, est bien incontestablement l’élément essentiel et prédominant de notre domaine, et les sédiments les plus anciens comme les plus modernes nous prouvent par leur nature et leur étendue, qu’il en a été ainsi à tous les âges géologiques.

Or, l’eau, cet élément prédominant, est le produit de la combinaison de l’oxygène avec l’hydrogène, ou en d’autres termes, le produit de la combustion de l’hydrogène par l’oxygène, ainsi que nous le démontre