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nomme pesanteur quand elle est considérée par rapport au centre de la terre ; et cohésion quand elle s’exerce à de faibles distances, pour agréger sous des formes définies les éléments de même nature.

C’est encore l’énergie particulière à chaque atome et qui, sous le nom d’affinité, nous montre tel corps se portant sur tel autre, en vertu d’une loi élective que la chimie révèle si sûrement, et sur laquelle est basée cette belle science. De ces énergies, ou forces inhérentes à l’atome matériel, dérive le mouvement, et comme conséquence, des phénomènes qui se manifestent dans toute combinaison chimique, et qui, sous les noms de lumière, chaleur, électricité, magnétisme, etc., deviennent causes à leur tour, et sollicitent la matière dans ses évolutions multiples et son incessante transformation (4).

La masse cosmique qui devait se concentrer plus tard pour constituer la terre, occupait dans l’espace une étendue dont le volume actuel du globe ne peut nous donner la moindre comparaison, et qui, éclairée par la lumière des astres déjà en voie de combustion, devait offrir l’aspect d’une vaste nébuleuse. Mais on conçoit qu’au sein de cette masse, et en un point mathématique où la résultante de toutes les forces attractives des autres corps de l’espace, se trouvait équilibrée par la résultante de toutes les forces initiales imprimées aux molécules de cette nébuleuse, l’attraction moléculaire a pu s’exercer librement et, de même que sous une égale pression dans tous les sens, la goutte