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Comme leur légèreté spécifique devait d’ailleurs retenir ces corps vers les régions supérieures de la sphère enveloppante, et dans un milieu où dominait de beaucoup l’oxygène, la combinaison de ces gaz dut facilement s’exercer, produisant un double phénomène de chaleur et de lumière ; lumière dont l’éclat devenait sidéral par la présence en certaine proportion des atomes de carbone, potassium, sodium, calcium et de magnésium, dont la puissance photogénique est aujourd’hui si bien connue, et aussi par la production inséparable de toute réaction chimique, d’une énorme quantité d’électricité dont les étincelles, sous forme d’éclairs continus, devaient encore ajouter à l’éclat de ce brillant phénomène.

Cet éclat lumineux se produisant dans toute la zone extérieure, on doit considérer cette zone comme constituant la photosphère de la nébuleuse ainsi modifiée, et progressivement transformée en étoile (7).

Cette période de lumière propre durant laquelle la force d’affinité luttait contre la force élastique, favorisée par le calorique rayonnant de la partie centrale, dut être d’une incommensurable durée, car on conçoit que la molécule d’eau, ou de tout autre oxyde, ne pouvant se former qu’à la partie extérieure de la photosphère où la température était moins élevée, cette molécule descendait en vertu de sa densité, aussitôt refroidie et condensée, jusqu’au point où, trouvant une température suffisante pour la décomposer en ses éléments, ceux-ci s’élevaient pour se recomposer et redes-