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vi.
Quatrième période.

L’eau, longtemps bouillonnante sur son lit frémissant, fréquemment et violemment agitée, dissolvait ou tenait en suspension les éléments mal agrégés de la croûte primordiale, et du limon de ces eaux se formaient les premiers sédiments connus sous les noms de gneiss, micaschistes, schistes argileux, qui ne sont autre chose, en effet, que les détritus granitiques dissous et remaniés par les eaux, et qui constituent les terrains stratifiés les plus anciens de l’écorce terrestre.

À cette époque de la phase qui nous occupe, la photosphère avait disparu et fait place à une épaisse atmosphère où dominaient la vapeur d’eau, l’acide carbonique, l’oxygène et l’azote, que sa faible affinité pour l’oxygène et le peu de stabilité de ses composés, devaient préserver de toute combinaison.

Ces derniers élémens fluides de l’enveloppe, où les plantes devaient plus tard puiser leur nourriture, constituaient donc la réserve destinée à la production et au développement de la vie organique. En effet, dès ce moment, les minéraux étant déjà formés et les eaux concentrées, apparurent les premiers êtres du règne