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ment de la combustion de l’hydrogène par l’oxygène, il en a été de même dès l’origine.

Nous ne voulons pas d’autre réfutation, et nous insistons sur ce point parce que cette idée de la combustion de l’hydrogène dans l’atmosphère primordiale, peut jeter une vive lumière sur les phénomènes qui ont présidé à la formation de notre planète, et que le premier, croyons-nous, nous l’avons exposée il y a environ trois ans à quelques-uns de nos amis.


(12) Si l’on pouvait donner un aperçu de la durée de cette période géologique, il faudrait rappeler que, sachant combien un arbre de grosseur connue peut donner de charbon, M. Elie de Beaumont a calculé qu’une futaie de la plus belle venue, abattue et dressée sur le sol sans intervalles, ne produirait qu’une couche de houille de deux millimètres d’épaisseur. Or, il est des couches de houille d’une grande puissance, telles que celles de Montrembert et de Montchanin, que nous avons explorées, et l’on peut approximativement se rendre compte du temps qu’il a fallu pour fournir leurs éléments. Celle de Montrembert mesure 25m d’épaisseur. Supposant, ce qui est exact pour nos climats, que la maturité des bois de futaie exige 200 ans d’âge, chaque coupe de deux siècles donnant de quoi fournir 0,002 d’épaisseur de houille, il aura fallu pour former la couche citée, un temps égal à ou deux millions cinq cent mille années !

Et cependant, cette couche, dans la série des sédiments, n’est qu’un simple feuillet dans l’épaisseur d’un gros livre !


(13) On sait par expérience que la germination ne peut avoir lieu dans une atmosphère contenant plus de un douzième d’acide carbonique, et sans l’action de la lumière. Il a donc fallu cette double condition de la transparence de l’atmosphère et de la dissolution de la majeure partie de l’acide carbonique