Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/122

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serpentines, des gneiss, des roches micacées et quartzeuses.
Coup d’œil général.

En jetant à la fin de ses longues et savantes recherches un coup d’œil général sur les Alpes comprises entre le Tyrol et la Méditerranée, notre illustre guide nous prouve qu’il n’avait saisi aucune loi bien prononcée dans leurs caractères soit géographiques, soit géologiques, car j’ai reconnu, dit-il (p. 464), qu’on pourrait presque assurer qu’il n’y dans les Alpes rien de constant que leur variété. « Cependant on observera qu’en général les plans des couches suivent la direction des vallées longitudinales et des dos prolongés des montagnes, et que ces mêmes vallées, de même que les chaînes des montagnes, sont généralement dirigées de l’E. À l’O., ou du N.-E. au S.-O. On remarquera aussi que les couches des montagnes les plus modernes sont en général inclinées et appuyées contre la masse des plus anciennes, excepté dans celles qui sont renversées ou dont les plans sont inclinés en sens contraire des pentes des montagnes.

« On observera enfin qu’en général les pentes sont plus rapides et les vallées plus profondes du côté du midi. Cependant le Mont-Cervin à ses escarpements tournés au N.-E., de même que le Breit-Horn, et les pentes extérieures du, Mont-Rose sont plus douces du côté du sud que du côté du nord.

« Mais un fait que l’on observe sans aucune exception, ce sont les amas de débris sous la forme de blocs, de brèches, de poudingues, de grès, de sables, ou amoncelés, et formant des montagnes ou des collines, ou bien dispersés sur le bord extérieur, ou même dans les plaines qui bordent la chaîne des Alpes, et qui attestent ainsi la subite et violente retraite des eaux. Nous voyons donc dans les Alpes la preuve certaine de la catastrophe ou de la dernière scène du grand drame des révolutions du globe. Mais nous ne voyons que des indices fugitifs et problématiques des actes précédents, excepté les preuves de cristallisations tranquilles dans les temps plus anciens qui ont précédé la création des animaux, et de dépôts ou de sédiments dans ceux qui ont suivi cette époque, et