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l’hypothèse de Woodward, dont nous parlerons tout à l’heure. La lecture de ces sortes d’ouvrages fait toujours regretter que des hommes d’un mérite réel à tant d’égards aient ainsi consacré leur temps à des œuvres sans utilité, ce dont il faut d’ailleurs accuser leur époque plutôt que die leur en faire un reproche personnel.
R. Hook.

R. Hook[1], dans son traité posthume des mouvements de terre, explique les inégalités de sa surface par des tremblements de terre, par l’affaissement des cavernes et l’action des feux souterrains.
Needham.

Vers le milieu du xviiie siècle, la structure et l’origine des montagnes ont été exposées et expliquées d’une manière très-remarquable par J. T. Needham[2], qui, né à Londres en 1713, séjourna longtemps dans les Pays-Bas, et y publia même une partie de ses ouvrages. Les montagnes sont, dit-il, composées de couches concentriques, d’égale épaisseur de bas en haut, visiblement soulevées et rompues après qu’elles eurent acquis une certaine résistance, depuis l’état presque fluide où elles se sont nécessairement trouvées à leur formation et, comme le prouvent les coquilles et les empreintes de poissons et de plantes distribuées régulièrement dans toute leur étendue. L’égale épaisseur qu’elles conservent sur toute la pente d’une montagne est encore une preuve qu’elles ont été formées horizontalement avant leur soulèvement. Aucune autre théorie, même la plus plausible, telle que celle de M. de Buffon, ne peut donner, continue-t-il, une raison physique de ces phénomènes, si ce n’est celle d’une force expansive agissant doucement après le dépôt régulier des couches dont les montagnes sont composées. Un courant, ou un phénomène atmosphérique quel qu’il soit, ne peut jamais distribuer

  1. Tractatus de terræmotibus. Londres, 1705. (Dans ses Œuvres posthumes.)
  2. Nouvelles recherches physiques et métaphysiques sur la nature et la religion avec une théorie nouvelle de la terre et une mesure de la hauteur des Alpes ; ─ 2° partie, Nouvelles recherches sur les découvertes microscopiques et la génération des corps organisés. Traduit de l’italien par l’abbé Regley, in-8. Londres, Paris, 1769.