Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/200

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et fixer également sur une pente des coquilles et d’autres substances légères, encore moins élever une montagne dont les couches concentriques, d’abord molles, se trouvent partout également épaisses (p. 140). Les plus grandes élévations de la terre ne constituent qu’une très-petite partie du total des gonflements superficiels que nous appelons des continents, et leur valeur est très-faible en comparaison de la masse totale. Toutes les montagnes considérables qui font partie des grandes chaînes portent visiblement l’empreinte du feu souterrain d’où elles firent leur origine. Needham admet donc une force interne produite par le feu central de Buffon, modifiée par la gravitation, pour pousser en dehors les principales chaînes. Comm L. Moro, il exagère beaucoup l’effet des volcans, et comme il fallait toujours, dans ces sortes de questions, revenir à la Bible, l’auteur fait voir (p. 134, nota), que les jours de la Genèse ne doivent pas être pris pour des jours de 24 heures, mais doivent être regardes connue des périodes d’une très-longue durée ; Cette interprétation, que nous avons vu de Luc donner depuis (antè, p. 102) comme étant de lui et que nous verrons être bien plus ancienne, a encore été reproduite de nos jours comme nouvelle.
Hutton.

Malgré la supériorité, à certains égards, de la théorie de Hutton [1] sur les précédentes, on ne peut pas dire qu’elle ait eu une influence bien prononcée sur la partie de la science qui nous occupe. L’auteur a parfaitement reconnu et admis la succession des principaux phénomènes qui ont amené la surface de la terre à son état actuel, l’existence des anciens animaux et des végétaux enfouis dans les lits successifs de la mer, la consolidation des dépôts et leur élévation ultérieure au-dessus des eaux jusqu’aux altitudes où nous les observons aujourd’hui. Ces

  1. Transact. r. Soc. of Edinburgh, vol. I, 1788. — Le mémoire Sur la durée de la terre avait été lu à cette Société en 1785. Il fut traduit par Iberti et inséré dans le vol. XLII du Journal de Physique (1793). Le traducteur, disciple de la Métherie, opposa au savant écossais le système de cristallisation de son maître. — Theory of the earth with proofs and illustrations, 2 vol in-8 en 4 parties. Édimbourg, 1795.